VBO-FEB

Domaine :
Économie, monde des entreprises

Mission :
Traduction de différents documents : communiqués de presse, discours, etc.

Supports :
Offline/online

< … > Mercredi marquait le lancement officiel de la 103ème (!) Conférence internationale du Travail. Sous le thème « Construire l’avenir avec le travail décent », près de 4.000 représentants de gouvernements, employeurs et syndicats des 185 États membres se réuniront autour d’une série de questions : des stratégies pour l’emploi et la migration de main-d’œuvre jusqu’à la transition de l’économie informelle à l’économie formelle, en passant par le renforcement de la convention sur le travail forcé. Des questions qui constituent autant d’enjeux majeurs.

Le monde entier a les yeux rivés sur ce qui se jouera à Genève au cours des 14 prochains jours. Le Parlement international de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) réussira-t-il à donner un nouvel élan à la lutte pour la création d’emploi et le travail décent, et à en trouver les puissants leviers ? Les instruments modernisés et renforcés pourront-ils mettre un terme au travail forcé et à la traite des êtres humains ? Saura-t-on combler toutes les failles ?

L’échec n’est pas permis lorsque 21 millions d’hommes, de femmes et d’enfants (selon les estimations) sont en jeu. Le pari d’améliorer la situation de cette immense groupe de personnes qui survivent encore dans l’économie informelle n’en est que plus important. Le travail informel est en effet synonyme de mauvaises conditions de travail, de faible revenu, de non-accès aux systèmes de protection sociale ou à la formation. Si le problème de l’informalité touche jusqu’à 80% de l’emploi dans les pays en développement, il n’est pas l’apanage de ces régions. Dans les pays développés, la part de l’économie informelle représente encore 5 à 15%. …

Il n’est pire aveugle…

Comme si notre pays, faute de politique énergétique durable, ne se trouvait pas déjà en position inconfortable sur le plan de l’approvisionnement en énergie… Il semblerait maintenant que nous devions faire une croix sur trois centrales nucléaires jusqu’à la fin de l’année. Il nous faudra passer l’hiver sans Tihange 2 et Doel 3 et 4 – qui assurent un quart de la production d’électricité. Sans compter que notre système énergétique ne dispose plus de tampon pour pallier ce type de problèmes. La situation est grave. Le monde de l’entreprise avait déjà tiré la sonnette d’alarme il y a deux hivers. Combinée à un hiver rude, l’évolution actuelle ne fait que nous rapprocher du scénario catastrophe. < … >

American Dream

Je suis arrivé ici animé d’un certain parti pris. Leurs recettes semblent marcher. Dès l’enfance, les Américains grandissent avec le credo « Never let it rest, until your good is better and your better is best ». Avant même qu’ils ne sachent marcher, on leur inculque l’idée que tout est possible pourvu qu’on s’investisse à fond. The sky is the limit. Et j’ai le sentiment d’être parmi les rares chanceux à vivre de près le rêve américain, ici même, dans ce bouillon de créativité et d’innovation. À vivre deux mois dans la vallée des success-stories. C’est vrai qu’elles inspirent, les histoires de Hewlett, de Packard et de Steve Jobs qui ont su marquer le monde de leur empreinte… ou encore celle de Larry Page qui a conquis la planète avec Google… Ils l’ont fait.

Mais aussi, plus près de moi, celle de mes deux condisciples de Stanford d’origine indienne, Raghavan en Anil, deux preuves vivantes que le dur labeur et l’investissement personnel peuvent réellement faire la différence. Il y a une quinzaine d’années, ces deux enragés d’informatique sont venus s’installer avec femme et enfants au paradis américain de l’informatique. Lorsqu’ils proposent de m’emmener faire un tour dans « la vallée » un samedi, je n’hésite pas une seconde. Et à ma grande surprise, dans ce lieu même où tous les arbres semblent littéralement pousser jusqu’au ciel, c’est un portrait plutôt nuancé du modèle américain qu’ils me brossent. < … >